a illustré :
Ambroise Paré
Né à La Baule en 1919, ce peintre-graveur est également écrivain et compositeur de talent. Élève de Nadia Boulanger, il a composé des œuvres musicales qui auraient certainement charmé Lili, la jeune sœur de Nadia, compositrice surdouée morte dans la pleine fleur de l'âge. Michel Ciry, inspiré par les deux sœurs, compose des mélodies spirituelles, au tempérament religieux ou sacré.
Écrivain prolifique, ses écrits vont hélas cesser d'être publiés à partir de 2011. Heureusement, il continue d'illustrer de nombreuses œuvres littéraires qui ont donné de beaux livres illustrés, d'Eugène Fromentin à Sacha Guitry, et également le livre de ce mois, sur l'œuvre d'Ambroise Paré. Si vous désirez admirer l'œuvre picturale de Michel Ciry, rendez vous au joli musée de Pully près de Lausanne où vous passerez des moments précieux...
a illustré :
Ambroise Paré
Né en 1909 à Lucerne, mort à 106 ans après une belle vie bien remplie, le jeune Hans Erni « monte à Paris », selon l'expression. Auparavant, il a fait une école d'art à Lucerne dans sa Suisse natale. Puis le jeune Erni voyage, ce sera Berlin et l'Europe. Vient la reconnaissance pour ses fresques et sa forme d'expression fougueuse et dense. Fresque de l'ONU à New-York ou au Palais des Nations Unies à Genève. Erni grandit, son talent aussi, comme son œuvre originale où une mythologie antique inspirée est développée de manière festive et onirique. Il signe sa dernière grande œuvre à un âge vénérable, les magnifiques vitraux d'une humble chapelle que lui commande Pierre Gianadda.
a illustré :
14 Soldats Inconnus 18
Éric Plateau est né en 1958 à Paris, Porte des Lilas. Il passe son enfance dans une impasse où fleurit sur le pavé le jeu et la liberté d'une rue protégée par ses habitants, il s'ouvre à leur convivialité et leurs nobles métiers où s'exerce l'art des belles matières. Son papa, l'imprimeur aux papiers diversifiés, son ami le relieur ou l'atelier des décors des théâtre de Paris l'invitent vers les champs des espaces colorés et créatifs qu'il parcourera tout au long de sa vie. Puis vient le temps des études après quelques déménagements hors de la capitale et une adolescence champêtre et campagnarde. Éric choisira « Génie mécanique » où il s'initiera à l'exploration des matériaux avec brio. Ses études débouchant sur l'armement ou autre artifice articiel désolant, il s'en fait un pétard mouillé et le voilà inscrit à l'école des Beaux-Arts de Toulouse. Il faut rendre hommage aux drôles de professeurs, pré et post-soixante-huitards à leur moment, qui professaient à cette époque en toute opposition dans le magnifique bâtiment au bord de la Garonne. Dans cet étonnant endroit où fonctionnaient encore quelques ateliers traditionnels (gravure, sculpture, lithographie, céramique, restauration…) les Maîtres prodiguent un enseignement à l'ancienne contredit par quelques lieux de rébellions éphémères et fragiles où les idées germent facilement, parfois allégées de d'obligation de concrétisations. Là, quelques professeurs « sauvages » libèrent de jeunes élèves encore imprégnés de leur moule « à l'ancienne »... Et c'est dans ces forces contradictoires et variées que le jeune Éric nourrit sa propre créativité qui sera elle aussi variée et fort contrastée. En effet, jeune designer, il fait jaillir à la lumière d'hétéroclytes objets aussi inuties qu'utiles, mais nécessairement indispensables au toucher et aux yeux dans leur insolite luminescence. Silicomanie est sa nouvelle marque de fabrique, mais la mousse polyuréthane aux magiques expansions est aussi au rendez-vous. C'est le temps de la mode, des spectacles flamboyants en collaboration avec sa dulcinée. Puis viennnent les fims d'animation où entrent en danse ses multiples savoirs-faire, où il donne vie aux dessins de Marie Voillat qui s'orchestrent dans la souplesse du mouvement en musique et en poésie. C'est peut-être là que s'exprime pleinement son « génie mécanique », dans ces petits fims faits avec de très modestes moyens, mais pleins d'astuce et de grâce. Mais Éric Plateau n'a pas fini d'étonner, le voici qui reprend du pinceau, et de plus bel effet, il se « lance » dans la tranchée d'un sillon au Broux de noix et naissent de belles œuvres d'ombre et de lumière en hommage aux poilus de tout poil de la guerre de 14-18. Son travail pictural suit la ligne précédemment entamée lors d'une exposition à la Galerie Marie-Thérèse et Jean-Claude Paré en Suisse intilée « souvenir d'un voyage à venir » ou également dans sa série de cactus solaires. Peintre, sculpteur, illustrateur, il explore le monde des animaux ses amis, et de la flore. Il décline la nature sous différentes formes et matières, illustre et dénonce les dérives de notre terre sous forme de petits livres humoristiques ou de livres d'artiste en série limitée dans « les règles de l'art ». Éric Plateau n'a pas fini d'être éloquent...
a illustré :
Aristide Bruant
Théophile Alexandre Steinlen est né à Lausanne en 1859. Steinlen est un artiste anarchiste dont l'œuvre s'inspire de plusieurs courants de philosophie politique du dix-neuvième siècle, basés sur des pratiques anti-autoritaires. Théophile est un artiste complet, grand dessinateur, il se tourne vers l'art après avoir étudié la théologie à l'université de Lausanne. Il « monte » à Paris où ses amis Toulouse Lautrec et Aristide Bruant lui apportent humour et liberté. Du haut de la butte Montmartre où il loge avec sa femme Émilie, il contemple le monde, du moins celui de Paris. Steinlen est un artiste complet, peintre, graveur, affichiste, sculpteur, il met en lumière dans son style très personnel les grands textes de son époque. Il participe par ses pinceaux à de nombreux journaux humoristiques et engagés, dénonce la justice et l'armée bien avant l'affaire Dreyfus. Il illustre de nombreux livres et brochures liés au mouvement anarchiste. Les pauvres, les déshérités, les femmes de Paris, les chats bistres et souples sont ses sujets de prédilection. Il meurt à Paris en 1923, laissant une œuvre aussi diverse que variée et quelques chats orphelins.
a illustré :
Aristide Bruant
Né en 1949 dans le Val d'Oise, Jean-Piere Stoll est un grand illustrateur connu pour ses 150 dessins érotiques publiés par Éric Losfeld, le célèbre éditeur des années 70. Jean-Pierre Stoll réalise des illustrations de livres de bibliophilie très diversifiés, accompagnant l'œuvre de Goethe, Nerval, Hugo, Marcel Aymé, Maupassant ou encore Andersen. Suivront d'autres précieux ouvrages à série limitée. C'est peut-être dans son œuvre picturale que Jean-Pierre Stoll exprime le mieux la force de la liberté et de la poésie . D'une rive à l'autre, de la Bretagne à l'Asie, son pinceau saisit la souplesse d'un rocher et la langueur des vagues, dans des monochromes lumineux aux formes féminines et sauvages.
a illustré :
Ambroise Paré
Né en 1921 à Paris, peintre, graveur, dessinateur et sculpteur, voici les nombreuses cordes de son arc. Pierre-Yves Trémois est membre de l'académie des Beaux-Arts et célèbre pour ses sculptures en bronze, représentant animaux et humains. Il est également connu pour ses céramiques gravées et émaillées, ses objets et bijoux en or gravé. Grand illustrateur, il met en valeur les textes de personnalités aussi différentes que Nietzsche, Edmond Rostand, Federico Fellini, ou Michel Tournier... Son étonnante signature graphique ponctue l'ensemble de son œuvre.